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Marie-Laure Teisseire
Sculptrice contemporaine sur bois, pierre et métal

Sculpture sur socles en bois dans un jardin
Marie-Laure Teisseire portrait

Des sculptures contemporaines explorant la mémoire et les traces

Traces, signes, langages : une écriture sculpturale et mémorielle

Matières : bois, métal, pierre, papier

Sculptures et installations immersives : créer, transmettre, partager

Mon travail de sculptrice contemporaine explore ce qui se dépose, persiste ou s’efface : les marques du temps, les empreintes laissées par le vivant, les écritures mémorielles.

 

J’interroge ces traces, infimes ou puissantes, comme des fragments de mémoire inscrits dans la matière. À travers mes sculptures mêlant bois, métal, pierre ou papier, j’explore la manière dont les formes gardent les gestes, retiennent les histoires et transmettent un récit sensible.

La sculpture et la calligraphie se rencontrent au cœur de ma démarche artistique. Elles s’entrelacent pour questionner la circulation de la mémoire, son cheminement entre le geste et la matière, entre ce qui s’écrit et ce qui s’incarne. J’explore comment un signe, une lettre, une ligne peuvent devenir langage, sculpture, message ou héritage visuel.

Le bois, matériau central de mon travail, porte ses propres récits : un grain qui ondule, des cernes qui racontent temps, des galeries de scolytes semblables à des alphabets involontaires. Le papier calligraphié ou découpé conserve quant à lui la trace précise du geste, les lettres et les mots qui prolongent la mémoire humaine. Dans mes installations artistiques contemporaines, qu’elles soient participatives, sonores ou lumineuses, j’invite également le public à laisser une empreinte : un mot déposé sur un arbre, une histoire collective réinventée, un alphabet ancien évoqué au pied d’un cerisier centenaire.

Cette circulation des signes — du vivant vers l’humain, de l’humain vers l’œuvre, et parfois de l’œuvre vers la communauté — constitue aujourd’hui l’axe majeur de ma recherche. Elle guide chacune de mes créations, qu’il s’agisse d’une sculpture en bois massif ou en pierre, d’une installation immersive ou d’une œuvre mêlant langage, lumière et matière.

Dans ma pratique, j’explore deux processus créatifs complémentaires, deux façons d’aborder le dialogue entre matière, signes et langage. J’aime brouiller les frontières entre disciplines — sculpture, calligraphie, typographie, dessin, photo — pour ouvrir un espace où le geste, la matière et la mémoire s’entremêlent.

 

Le premier processus naît d’une relation directe et sensible avec le bois. Je me laisse guider par ce que le matériau porte déjà en lui : ses taches, ses cernes, ses fractures, les galeries laissées par un insecte. Le bois devient alors un partenaire de création. Je lis sa surface comme un texte ancien, je m’imprègne de ses rythmes, puis j’y réponds par le geste. De cette rencontre émergent des œuvres où la forme organique se déploie librement. L’objectif est de révéler la matière, de mettre en lumière son identité profonde et d’y inscrire mon expression artistique sans la contraindre.

 

Le second processus, au contraire, part d’un dessin imaginé en amont. Le bois se met alors au service de la forme que je souhaite transmettre. Je travaille alors des sculptures aux lignes sobres, pures, élégantes. La fantaisie n’est pas dans le hasard mais dans l’interprétation : d’un caractère typographique, d’une figure archétypale, d’un élément graphique.

 

Comme dans un palimpseste, chaque geste peut recouvrir, révéler ou transformer le précédent, créant des strates visuelles où le passé dialogue avec le présent. Je fais surgir des formes hybrides, où l’on devine une lettre, un fragment de mot, un écho de langage, porteurs à la fois d’une histoire et d’une part de mystère. 

Mes sculptures contemporaines prennent vie à travers le dialogue entre matière et mémoire. Le bois massif — frêne, noyer, chêne, cerisier, poirier ou châtaignier — devient à la fois support et partenaire : son grain, ses cernes, ses taches, les galeries et fissures racontent le temps et nourrissent le geste. La pierre — le marbre ou la serpentine —, ainsi que le métal — acier brut ou inox brossé — apportent leurs qualités propres et enrichissent ce langage sculptural. Le papier, qu’il soit calligraphié ou travaillé comme matière, conserve et transmet les traces des gestes humains et des mots.

 

Chaque création naît d’une rencontre intime avec la matière. Le dessin, l’entrée en contact avec la scie, la gouge, le ciseau ou le burin, le polissage — de la râpe au papier abrasif le plus fin — et l’assemblage final participent à révéler la mémoire inscrite dans la matière et à lui donner corps.

 

Mes œuvres deviennent ainsi des strates où le passé et le présent se croisent, où chaque empreinte, chaque ligne et chaque creux portent un récit sensible. Le bois, le métal, la pierre et le papier ne sont pas seulement des matériaux : ce sont des vecteurs de mémoire, des supports de langage et des témoins du temps, dans lesquels je cherche à inscrire mon expression artistique, entre liberté poétique et rigueur de la forme.

Ma démarche croise sculpture contemporaine, calligraphie, dessin, photographie, installations interactives et dispositifs sonores ou lumineux. J’aime composer des espaces où la matière dialogue avec le langage, où un volume sculpté répond à un mot calligraphié, où la lumière prolonge une forme et en révèle une autre.

 

Au cœur de mon travail, je crée des lieux où la mémoire individuelle et collective peut se tisser. Le public est invité à écrire, déposer un mot, laisser une trace — un geste simple qui devient une part de l’œuvre. Dans ces installations participatives, les contributions se répondent comme les strates d’un récit en mouvement : un conte composé à partir de mots laissés sur un arbre, un alphabet ancien évoqué par la lumière, un fragment d’histoire inscrit dans le matériau ou l’espace.

 

La médiation n’est alors plus un ajout, mais une substance de la création elle-même : un processus vivant où l’œuvre se complète au contact des autres, où la transmission devient un acte artistique, et où chacun peut éprouver un lien intime avec la matière, le langage et le temps.

Bois de noyer qui se révèle

Je m’appelle Marie-Laure Teisseire, sculptrice plasticienne, née en 1970 à Reims et vivant aujourd’hui en Isère.


Après une formation scientifique en pharmacie et écotoxicologie, j’ai longtemps travaillé sur les relations entre activité humaine et vivant. Ce regard sur la fragilité du monde n’a jamais cessé d’alimenter ma sensibilité artistique.

En 2001, la rencontre avec le sculpteur Jean Barral Baron marque un tournant : découverte du travail de la matière, du rythme lent de la taille, de la profondeur du geste. La calligraphie contemporaine, apprise auprès de Marine Porte de Sainte Marie, ainsi que le dessin et la photographie, complètent progressivement mon langage artistique.

En 2024, une reconversion profonde m’a menée à consacrer ma vie à la création.

Mon parcours

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